Manifestations

Village Estival 6/9 Catenoy

(BONUS CULTUREL au 20/07/2015 à la fin de l’article) 296 visiteurs ce jour à Catenoy. Sur l’image, on peut voir que nous sommes prêts à accueillir les jeunes et les moins jeunes…. Bon il faut dire que cela faisait 20 minutes que le “Village Estival” était ouvert.

Heureusement nous avons eu un peu de public, certains sont venus de façon spontanée, d’autres ont été enrôlés de force par l’animateur du village avec son micro ou par les J.O. (joyeux organisateurs) des Échecs. De façon assez bizarre ceux que nous sommes allés chercher ont été les plus assidus, ils ont été nombreux à demander les règles du jeu et à venir jouer de nouveau dans l’après-midi, la grande majorité était des personnels féminins jeunes et…moins jeunes.

L’année passée nous avions régulièrement entre 450 et 550 personnes, quelle peut-être la raison ? Plus de personnes en vacances ? Je ne le pense pas. Moins de pouvoir d’achat ? Le Village Estival est entièrement gratuit. La lassitude de pouvoir s’amuser ? D’une part le Village Estival tourne dans les villages, d’autres part s’amuser une fois par an est un minimum. Alors que reste-t-il comme raison pour ne pas avoir plus de participants ? Pour moi la seule raison est la même que pour nos tournois… la publicité. Je constate cette année qu’elle est moindre et je pense que c’est la seule raison. le CD60 devrait en tirer les conséquences et nous aussi. Combien de fois nous faisons un tournoi sans aucune affiche à l’extérieur pour indiquer que nous jouons aux Échecs à quelques mètres seulement afin d’attirer des nouveaux joueurs ?

Merci encore une fois à notre jeune animateur Nima accompagné de Guy son Président du club de Compiègne. Cette fois je les ai “lachés” vers 17h00 en leur laissant nos supers nouveaux Échiquiers en silicone pour continuer pendant une heure l’animation. J’espère qu’ils n’ont pas été trop débordés, en effet c’est vers cette heure que nous avons le plus de “clients”.

Bonus culturel de la part de Guy :

Village estival Catenoy suite…

Les 296 visiteurs ainsi que les animateurs n’ont pas manqué de constater que ce charmant village de Catenoy était situé au pied d’un plateau boisé appelé “le bois des côtes”. On y accède d’ailleurs par “la côte de Catenoy” bien connue des cyclistes, environ de 2kms à 5%, ce n’est pas le Tourmalet mais ça grimpe quand même. Mais, qui parmi ces observateurs, sait que ce massif est un lieu chargé d’histoire?…

Il est vrai que l’histoire en question est ancienne, elle remonte à la guerre des Gaules, lorsque le jeune chef Gaulois Vercingétorix appela les 70 tribus Gauloises à se rassembler en déclarant: “si nous sommes unis, le mond entier ne pourra nous battre”. Hélas, cette union n’eut jamais lieu et d’ailleurs Correos ou Corrée, le chef de l’une des plus puissantes tribus Gauloises, les Bellovaques, répondit:”si nous devons nous battre contre les Romains, nous les combattrons seuls et sans obéir à personne”.

Une réponse bien gauloise et après un succès à Gergovie Vercingétorix se retrouva encerclé à Alésia par les légions romaines. Il n’y eut  pas de bataille à Alésia mais un siège, les Romains maîtrisant un système de fortifications infranchissable à l’époque, aussi Vercingétorix préféra se rendre avant que la famine s’installe. César put alors envoyer un émissaire à Rome pour annoncer la bonne nouvelle, plus personne en Gaule contestait son autorité et il amena ses légions prendre leurs quartiers d’hiver dans la vallée de la Saône. Répit de courte durée puisque les Bellovaques pénétrèrent en territoire Suessions, tribu qui avait accepté la tutelle Romaine, tout en appelant d’autres tribus à la révolte. Fin des quartiers d’hiver, les troupes romaines se rendirent sur place, César les installa sur un plateau boisé eh oui, le bois des côtes sur les hauteurs de Catenoy… Quant aux Bellovaques, tribu du Beauvaisis, ils étaient massés sur un promontoire qui devint la ville de Clermont et entre les deux, une rivière et un marais.

Les Romains avaient mis au point une technique pour franchir ce genre d’obstacle, les ponts de fascines, mais ce ne fut pas chose aisée, les Bellovaques ne cessant de harceler leurs ennemis, César fit appel à des mercenaires germains, tant et si bien que ces ponts furent opérationnels après cinq mois de présence romaine, soit en mai 51 avant notre ère. Ne voulant à aucun prix être assiégés les Bellovaques se retirèrent de leur promontoire et firent face en un lieu appelé par César dans ses commentaires “la plaine des mille pas” et localisé par des historiens sur le plateau dominant la commune d’Angy. La bataille fut inégale, sans doute à un contre dix, Correus refusa de se rendre et fut tué. Ainsi, la guerre des Gaules n’a pas pris fin à Alésia mais dans l’Oise, où une tribu d’irréductibles a tenu tête à l’armée romaine pendant six mois.

C’était la page culture, à vendredi! Guy (Rectificatif : c’était “à jeudi à Ressons/Matz” pour Guy)

Luc F

Arbitre International. Superviseur d'arbitrage. Titulaire du DAFFE.